lundi 28 avril 2008

Pourquoi on dit altermondialiste et pas antimondialiste

Cette semaine, grâce a Polvos Azules, le marché des produits tombés du camion, des contre-facons et des copies le plus important de Lima, tellement toléré que la tour bleue avec les lettres Polvos Azules en géant permettent de se repérer dans le centre, tellement vaste que pour se repérer à l'intérieur des couloirs de chaussures, dvds ou appareil photo il y a des numéros de rues et passages - grâce à Polvos Azules donc, j'ai fait un tour du monde cinématographique.
J'ai vu un film italien (Cinema Paradiso), un francais (Le Scaphandre et le Papillon), un suédois (Cris et chuchotements), un espagnol (Cría Cuervos), un argentin (XXY), un anglais (The Queen), un étasunien (Little Miss Sunshine) et un bosniaque (Chat blanc Chat noir).
Pourtant si j'avais suivi fidèlement le modèle de la mondalisation actuelle je serais allée dans n'importe quel ciné péruvien voir un film hollywoodien. Je n'aurais pas vraiment eu le choix de film de toutes facons.
Si j'étais complètement contre l'intensification des échanges, quels qu'ils soient et aussi inégaux qu'ils soient, entre les différents pays du monde, eh ben ... je serais tout simplement restée en France.
Evidemment on ne peut pas dire que j'ai vraiment fait marcher le cinéma indépendant - polvos azules oblige, mais au moins j'ai goûté à un peu de culture de chacun de ces pays, rien pour ne pas oublier que tous les héros de films ne parlent pas anglais, que le monde n'est pas peuplé de gens grands, minces et qui se réveillent avec du mascara et un brushing, qui ne vont jamais au toilette, fument des malboros et boivent leur café dans des verres en carton, et que toutes les histoires ne finissent pas toujours bien.

vendredi 18 avril 2008

Salta

Changement de décor quand on arrive dans la ville de Salta, qu'on appelle Salta capital pour la distinguer du nom de la province. Déjà pour rentrer dans la province on se fait réveiller deux fois dans le bus de nuit, et tout le monde doit sortir (il fait très froid la nuit) et faire la queue pour se faire controler ses papiers et ses bagages (qu'il faut resortir et rerentrer à chaque fois dans la soute). Enfin tout le monde en théorie. Parce qu'en pratique si tu as une tête de porteño ou de gringo - autrement dit pas de bolivien - le contrôle est vraiment léger, voire inexistant. Mais pas de malentendu, Salta c'est pas la Bolivie.


La ville est vraiment jolie, avec sa plaza de armas, vivante à toute heure avec sa rue des bars, peñas et boliches (discothèques), et elle raisonne de musique folklorique, puisque terre de la chacarera.
La ville aurait été transformée par Romero (mais c'est toujours selon les péronistes, et Romero était évidemment péroniste).
Un peu plus haut que Salta capital, on traverse les quartiers de demeures luxueuses magnifiques. Il y en a même qui ont des prairies pour les chevaux. Je vous raconte pas le choc des inégalités sociales.

Et puis on sort de la capitale. Quebrada de San Lorenzo, Dique Campo Alegre, Quebrada de Cafayate, Rio Colorado.
La province Salta est rouge et verte. Végétation verdoyante et minéraux ocres. Cactus, cascades et fleuves boueux. Vignes et fûts de vin rouge. Plante tropicales et dunes de sable.
Des étendues immenses, des canyons, la nature qui te met une claque. Et on en reste un peu groggy.