lundi 26 novembre 2007

Huancayo

Huancayo est une ville de 550 000 habitants, mais comme les villes péruviennes elle est construite en cuadras, donc en grandes avenues parallèles et perpendiculaires. Donc le plus joli dans la ville c'est la plaza de armas.

La ville résonne d'une voix grave à la Big brother, très effrayant jusqu'à se qu'on se rende compte que ce n'est que les vendeurs d'ananas ambulants qui disent dans leur mégaphone "Piña. Piña".


On part en tour avec un guide, notre groupe de 11 dans un combi. On commence par aller voir un site géologique qui s'appelle Torre torre, un mini-canyon qui surmplombe la ville.












En fond (il faut zoomer) une formation qu'ils appellent "La vierge et l'enfant" mais qui vu les circonstances a été renommée "El turista con la mochila" (Le touriste au sac à dos)



Et voilà le Parque de la identidad de Huancayo, qui nous est vendu comme un mini parc Güell de Barcelone. Sauf que ça a des allures un peu plus kitsch, avec des statues dorées des artistes qui ont participé à sa création et un haut parleur
qui diffuse le Beau dabube bleu et autres musiques d'ambiance pour mariage réglé et cliché (trois défilés de mariés avec des têtes plus d'enterrement que de mariage en moins d'une heure).














En tant que groupe de blancs on attire l'attention et on se fait plein d'amies, des petites filles qui étaient là pour le mariage et qui nous demande un par un comment on s'appelle, d'où on vient et quel âge on a.




Dans le village voisin de Cochas Chicas (ou Grandes, je sais plus lequel c'est) on visite une fabrique artisanale de mates burilados, des fruits sculptés et brûlés avec une précision hallucinante. Elle est tenue par un vieux et une vieille qui ont gagné tout au long de leur vie des prix de qualité dans les marchés artisanaux qui sont affichés fièrement aux murs. Le travail moins drôle consiste pour les autres employés à recouvrir d'une cire les fruits sculptés et les passer au dessus d'une flamme pour qu'ils prennent leur apparence définitive.





A mentionner dans la même journée: le chauffeur du combi à réussi à le bloquer sur une pierre, et comme il ne voulait plus le bouger de peur d'arracher le dessous (ce qui serait probablement arrivé vu l'ancienneté de l'engin) ils ont fait levier pour déloger le rocher - Le guide qui connaissait tous les villageaois du coin a décidé de nous faire visiter à la nuit tombée un élevage de truites d'un ami à lui auquel on accède par un petit chemin de terre. On a heureusement croisé l'ami en question qui nous a amené à l'arrière de sa camionnette/pick-up (le rêve latinoaméricain), en roulant à toute allure sur le chemin cabossé et étroit tout en faisant la course avec un cheval - Pour finir on est allé dans un bar où on a pu déguster un calientito, boisson typique de Huancayo composée de rhum ou pisco mélangé avec du thé, au son d'un groupe de musique traditionnelle sur lequel le guide a tenté (sans succès) de nous apprendre les pas de danse.


Et puis on a fini par le marché du dimanche matin, attraction principale de Huancayo, où les artisans viennent vendre leurs produits, que les touristes achètent (et un bonnet en laine d'alpaca!), mais aussi où les habitants de Huancayo (je ne trouve pas comment ça se dit) viennent faire leurs courses. Le tout sur fond de parade pseudo-militaire sur la plaza de armas.


Retour en bus pour Lima, avec les traditionnels films les plus ratés de l'histoire du cinéma. Une perle durant ce voyage avec Jean-Claude Van Damme sauvant le président corrompu de la Moldavie (au moins aucune chance que quelqu'un sache où c'est) du peuple qui réclame qu'il soit jugé. Au lieu de ça super Jean-CLaude et la journaliste sexy permettent son extradition aux Etats-Unis. Le tout en espagnol ne correspondant pas aux mouvements des lèvres. Suivi de Colatéral, entrecoupé des têtes des gens qui passent dans le cinéma ou ça a été filmé, et des rires unanimes de la salle quand Tom Cruise bute un type sans raison. Faudra qu'on m'explique. Au moins pour le coup on peut profiter du paysage.

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