Après avoir expliqué comme on peut au cobrador (celui qui vend les billets et s'occuper de faire monter et descendre les gens) où on veut aller, il nous fait descendre à San Antonio. On se met en marche vers Santa Cruz de Flores qui est le prochain pueblo. Le village a été sérieusement touché par le tremblement de terre, et les gens commencent à reconstruire les maisons dans d'aussi mauvaises conditions qu'avant. Ici pas d'aide exterieure.
On a quand même suivi le chemin pour aller se balader, au milieu des propriété viticoles assez riches, puisque c'est la spécialité d'ici.
Los gringos qui s'étaient embarqués dans cette histoire de Balcon du Ciel ensoleillé: Florence (France), Martin (Belgique), Myriam (Allemagne), Thomas et Marie-Clémence (parisiens) et Mélanie (Canada).
On est redescendu manger à Azpitia, qui à quelques minutes des riches propriétés viticoles, est un pueblo plutôt pauvre, mais curieusement plein de restaurants touristiques, sans doutes parce que le coin est vraiment joli pour des ballades.
Puis on a marché jusqu'à Santa Cruz de Flores, où on a finalement retrouvé le restaurant des péruviennes du matin et où on a bu un jus de fruit fait avec des fraises du marché riquissimo (délicieux, et non riche). Ensuite on a mangé des picarrones à San Antonio, des sortes de beignets, mais dont les ingrédients sont inconnus, et le résultat...improbable. Je me suis sentie un peu comme dans Le Père Noël est un ordure, à manger le kloug roulé sous les aisselles péruvien pour ne pas vexer la vendeuse, en souriant et en disant, "mmmh, bueno".
Puis après quelques galères, on a finalement trouvé un bus pour nous ramener à Lima, ses rues goudronnées, son gaz carbonique et ses rues pleines de gens de toutes sortes. Parce que mine de rien c'était ma première expérience dans la peau d'une touriste occidentale, c'est-à-dire blanche et friquée, et c'était assez inconfortable. Ça peut être sympathique, comme le matin dans le combi avec les péruviennes, déstabilisant, comme le petit garçon sur la photo qui m'a demandé pourquoi j'avais pris cette photo, mais aussi très gênant, comme le soir quand le chauffeur de bus nous a fait monter devant une queue d'une vingtaine de péruviens avec tous leurs sacs qui attendaient depuis 30min au moins pour monter dans le bus pour Lima, tout ça parce qu'on était blanc, et qu'ici le racisme est inscrit dans les comportements sociaux. Et le pire avec cette discrimination là, c'est que les gens l'appliquent à eux-même, et tout le système social est basé sur ça et accepté par la population. Mais il y a beaucoup de choses à écrire la dessus, ça viendra un peu plus tard.
Sortir de Lima est donc un expérience qui vaut le coup, et la prochaine fois j'espère bien que je me ferais pas avoir par une brochure touristique alléchante et que je trouverais vraiment du soleil.
2 commentaires:
Lol... j'adore la distinction que tu fais entre les "francias" et les "parisiens" :) Et toi, t'es quoi finalement?
C'était fait exprès :) Moi quand je me présente ici je dis "estoy del sur de Francia" et tout le monde fait "Oooohh" alors je rajoute "pero estudio en Paris", "AAah, Pariis!" ^^
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