mardi 25 septembre 2007

Le mot du jour: Centro historico

"Et sinon, à quoi ça ressemble Lima?"
Après avoir entendu moultes fois cette question, je me suis rendue compte que je n'avais pas vraiment présenté la ville dans laquelle je vais passer quasi un an. Je vais donc me mettre en mode routard pour une fois, et (essayer de ne) pas écrire beaucoup pour vous donner une idée visuelle du centre historique de Lima.

Alors tout d'abord voilà la Plaza Mayor, ou Plaza de Armas, mais en fait il y a des plaza de armas dans d'autres quartiers de Lima, et même dans d'autres villes du Pérou, donc je suppose que c'est pour ça qu'elle s'appelle maintenant mayor, histoire de s'y retrouver un peu.



Au centre de la place, il y a une fontaine qui est assez jolie mais, franchement, les photos donneraient mieux si le ciel de Lima était un peu moins gris et si le soleil voulait bien de temps en temps éclairer ces bâtiments...
Malgré le fait qu'elle se trouve dans le centre historique, les bâtiments de la place sont assez récents, puisque le plus vieux est la cathédrale construite après le dernier grand tremblement de terre qui avait tout détruit en 1746. C'est d'ailleurs le plus grand bâtiment de la place, avec le palais de l'archevêque à côté, très joli et très luxueux. A l'intérieur de cette cathédrale se trouvent les restes de la tête de Pizarro, le fondateur de Lima, qui s'était fait décapiter par son rival Diego de Almagro (quand je tape tête Pizarro sur google, je tombe évidemment sur les sites de football, "un corner qui trouve la tête de Pizarro"). Bref d'après le routard, c'est "logique" que sa tête se soit retrouvée dans une boîte dans les murs de la cathédrales, moi, je suis sceptique.


Quart de tour vers la gauche, et nous voici face au Palacio de Gobernio, qui est le siège du président de la république, Alan Garcia actuellement.


Ok, on y voit pas grand chose, mais vous avez déjà vu à quoi ça ressemblait l'Elysée vous, avec les gardes qui hurlent parce qu'on a marché sur le mauvais trottoir?

Eh bien ici, d'accord, on a le droit de marcher devant, mais il y a des tanks postés des deux côtés, ce qui n'est pas franchement engageant, même si le garde en question, comme tous les gardes, à l'air de s'ennuyer ferme. D'ailleurs en parlant de gardes, le palacio del gobernio a aussi ses gardes "officiels" en tenues ridicules (encore une caractéristique partagée par les gardes du monde entier, qu'ils soient à Londres ou au Vatican), et sa relève de la garde.

Un quart de tour de plus et c'est la Municipalidad de Lima, qui le jour où j'ai pris la photo commençait à recevoir les premiers dons pour le tremblement de terre.



Si on prend la rue qu'on voit sur la photo, on arrive dans une rue piétone très jolie, avec des bâtiments de toutes les couleurs, de tous les styles. Ce qui est un peu triste c'est que ces bâtiments ont en majorité été rachetés par des magasins, fast-foods and co, et qu'on peut donc admirer un beau balcon et juste en dessous un grand écriteau Mc Donald, je vous laisse imaginer l'harmonie du tout.




Et cette facade que j'ai pris en photo parce que je l'aimais bien, est apparemment celle de l'immeuble Courret, emblématique du style architectural "Art nouveau" (merci wikipedia).




Revenons à la plaza mayor. Si on prends à gauche du palacio de gobernio, on passe à côté de cette petite galerie pleines de petits stands pour touristes où on peut trouver des plans de Lima multicolores et insortables si on est perdu, des articles rivalisant de kitch, des portaits de Jésus, des pères-noël miniatures, etc. Ceci dit il y a aussi des petits restaurants péruviens sympas et pas chers.


Au bout de la rue, on arrive en face du fleuve Rimac, qui n'a de fleuve que le nom, puisqu'il est quasiment à sec, et charrie seulement les déchets abandonnés.


Au fond, la colline -le Cerro San Cristobal - qui surplombe Lima, et en zoomant vous verrez qu'elle est recouverte de bidonvilles. On peut traverser le pont pour aller de l'autre côté du Rimac, mais au bout de 5min les péruviens qu'on croise dans la rue nous disent les uns après les autres qu'on ne devrait pas y aller parce que c'est dangereux et qu'on va se faire voler. Faudra donc que j'attende d'avoir des amis péruviens grands et musclés (cherchez l'erreur) pour aller y faire un tour.

On revient donc face au placio de gobierno, mais ce coup-ci on prend à droite.

On se retrouve face à l'Eglise de San Francisco, puis encore plus loin (et là je ne sais même pas comment j'y suis arrivée) on tombe sur le Mercado Central, et juste à côté la porte qui marque l'entrée du Barrio Chino (le quartier chinois), qui à part les restaurants n'a pas grand chose de chinois, et surtout pas les gens. C'est sans doutes parce qu'il y a eu beaucoup de métissages chinois-péruviens, parce que les chinois qui avaient émigrés étaient à 90% des hommes.


Et puis la fin de mon exploration du centre: la Plaza de Italia, très agréable avec un peu de verdure au milieu, et puis ses stands le samedi et le dimanche où l'on peut acheter de la nourriture péruvienne directement cuisinée par des vieilles péruviennes de bonne humeur.



Le centre historique de Lima a été classé patrimoine mondial par l'UNESCO, et malgré sa couché de gaz carbonique rendant les bâtiments noirs, et le manque d'entretient, ce qui fait son charme c'est cette diversité, qui fait qu'en deux rues on passe d'un place luxueuse à une rue pauvre, du marché central très traditionnel à la rue commerçante occidentalisée, des bâtiments officiels imposants aux bâtiments de toutes les couleurs, de tous les styles et de toutes les époques, qui se suivent et ne se ressemblent pas.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Waaah ! Quelle éloquence :) J'aime beaucoup la fin (ca donne très envie ;)

Anonyme a dit…

C'est vrai que c'est trés trés gris... Ca me fait penser à Lille (non j'exagère, ya le soleil des fois ici). En tout cas merci d'avoir fait la guide: à quand les critiques de restau et d'hôtel ?

Anonyme a dit…

Hum quand je serais sûre de quel restaurant me file la salmonellose toutes les deux semaines...^^