Yohan (France) en pompier
Carlos (Espagne) en Mr Indestructible

Et je vous laisse sur cette note de Supercalifragilisticexpialidocious.

Et je vous laisse sur cette note de Supercalifragilisticexpialidocious.
Et puis aujourd'hui il faisait soleil, pour le deuxième jour consécutif, et là tous les espoirs sont permis vu qu'on est au printemps (oui parce qu'il parait qu'ici quand il commence à faire soleil ça s'arrête plus jusqu'à l'automne suivant). On a donc décidé d'aller à Barranco, qui est le quartier un peu bohème et artiste de Lima, celui où les étudiants sortent boire un coup, écouter un concert de jazz à La Noche, ou danser sur du rock des années 80 au Sargento Pimienta (les beatlesmaniac auront reconnu la référence). Enfin c'est quand même plutôt riche, plutôt bohème-branché (j'irais pas jusqu'à dire que c'est le quartier bobo limenien parce que la comparaison me semble complètement capilotractée, mais vous voyez ce que je veux dire).
En tous cas Barranco est au bord de la mer (encore une chose dont je ne m'étais pas bien rendue compte à cause de la garua) et la mer ressemblant aujourd'hui à une vraie mer - bleue, avec des mouettes et des vagues, c'était vraiment joli. 

On est descendu sur la petite plage qui s'appelle ... Aguadulce (eh oui, comme en Andalousie). Il y a des restaurants de fruits de mer tout le long et il faut dire bien fort "Ya hemos comido", pour passer tranquille parce que sinon les serveurs se battent pour nous convaincre que leur restaurant est le mieux (alors que dés qu'on est passé ils s'assoient à la même table pour discuter tranquillement). Sur la plage il y a des barques de pécheurs et même des pêcheurs qui raccommodent leurs filets troués.

Il y a des vagues énormes ( pas étonnant qu'il y ait autant de surfeurs à Lima) qui s'écrasent sur les rochers, et puis beaucoup de vent. Ça sent même l'air marin. Oui je sais je suis en train de m'extasier sur l'air marin, mais vous vous imaginez quand même, à 30 min de chez moi je peux pêcher des crabes et me faire arroser par une vague.
Pour finir on est rentré à pieds le long de la plage puis de l'autoroute (beaucoup moins poétique), et tanpis si c'est cliché, mais le coucher de soleil sur la plage, pour une raison qui m'échappe, c'est toujours sublime.
 Al salir del seminario de fotografía, que ha sido muy interesante (foto izquierda de Tatiana Parcero y derecha de Guadalupe Miles), mi primer sentimiento es la culpabilidad. Tengo una bola en el vientre que no tiene nada que ver con la salmonelosis. Durante dos días de seminario, he escuchado hablar de la fotografía Latinoamericana contemporánea, pero sobre todo de centro y de periferia, de predominio en la historia de la fotografía y del arte de Francia, de Alemania, del Reino Unido, de imposición de una mirada etnocentrista, o mas bien europeocentrista, sobre el arte. Incluso cuando se habla de la fotografía latinoamericana, son los europeos que deciden lo que es arte y lo que no es, que hacen los artistas, y que primen obras porque corresponden a lo que esperaban de Latinoamericana según sus prejuicios. Pues me siento culpable, tengo vergüenza cuando escucho que hoy día en Francia las escuelas de fotografías tratan de imponer su modelo cultural sobre el mundo entero, como lo hacen los estadounidenses con Hollywood y sus películas.
Y luego me enfada eso. Porque eso puede ser Francia pero no es mi. Porque justamente me fue a Perú porque estaba harta de este europeocentrismo, porque quisiera ver el mundo desde un otro punto de vista, porque quisiera aprender lo que pasa a fuera de este círculo.
Marcos Lopez. Eso es una cena^^
Como todo eso son generalizaciones y que generalizar es la peor causa que podemos hacer, voy a pararme de escribir ahorita, porque por eso viajamos (a lo menos ustedes que leen eso), para que caen los prejuicios, ¿no?

Martin Weber: "Escribe su sueño". En la pizarra: "Ser abogada"
Fadela Amara a "toute sa place au gouvernement et les convictions qu'elle exprime, elle les exprimera lorsqu'elle aura à les exprimer".
Ou l´art d´avoir l´air de faire une déclaration mais de ne rien avoir à dire. Enfin, si "l´ouverture" proclamée doit permettre un débat un peu moins marqué que le "je suis contre parce que je suis l´opposition" et "je suis pour parce que je suis la majorité", et bien c´est au moins ca de gagné.
Ah et puis pour les nombreux fans d´Enrico Macias qui en plus de ca écoutent ce qu´il a à dire en politique, sachez qu´il est contre cet amendement.
le chanteur "espère que son témoignage contribuera à faire annuler cette politique qui [lui] rappelle des temps de notre histoire très douloureux, où on stigmatisait des gens parce qu'ils étaient juifs".
Hum, bon ca part d´une bonne intention mais bon Enrico est chanteur (si,si) et je ne crois pas que sa popularité soit telle qu´il puisse faire changer d´avis le gouvernement. Enfin s´il fait un club avec Gilbert Montagné et Johnny Halliday, là je dis pas...
 Si vous avez connu Tintin quand vous étiez petits, vous vous rappelez sans doute de Tintin au temple du soleil, dans lequel Tintin atteri au Pérou pour retrouver le professeur Tournesol. Mais si, vous savez: "le Pacha...le Papa...le Pachamac", "Quand lama pas content lui toujours faire comme ça", et la mythique chanson de Jacques Brel dans le dessin animé "Pourquoi faut-il que Zorino s'en aille?".
 
A la différence de Tintin, mon wagon n'est pas vide mais rempli de touristes, on ne tente pas de se débarasser de moi en détachant mon wagon (qui était aussi le dernier) du reste du train mais on m'offre un pisco sour gratuit, et je ne suis donc pas obligée de sauter du train en marche en passant au dessus d'un ravin mais je peux admirer la vue du wagon-bar qui est ouvert.
Les banlieues de Lima avec les moto-taxis, le linge qui sèche et les chiens sur le toit.
Les vallées des Andes, avec les cultures en terrasses dont on nous parlait en géographie (vous noterez au passage le grand ciel bleu, et encore plus important l´air pur de la montagne qui n´a jamais été aussi apprécié qu´après deux mois à avaler des pots d´échappement - non réglementés - à Lima). 
Les marques géologiques me ramènent à mes cours de géologie de première. En regardant les plissements, les chevauchements, les alternances de couches de minéraux j´essaie d´imaginer la rencontre des plaques qui a permis la formation d´une chaîne de montagnes pareille. C´est un paradis pour profs de géologie. (les sorties au Salagou à côté, c´est de la rigolade.) 
Enfin, pour compléter ce panorama, on ne peut pas oublier que le Pérou est un pays majoritairement agricole quand on croise des troupeaux de moutons, de vaches, des cochons et des chevaux en liberté, et puis surtout... des lamas! Mes premiers lamas, qui d´après Martin, spécialiste en lama après deux semaines à Cusco, sont en fait des alpagas.
Tout au long du chemin, dans les villages à côté desquels on passe, les gens nous disent bonjour de la main. Le train ne passe que deux fois par mois et vu l´isolement, c´est un véritable évènement. Au final c´est un voyage intéressant, très beau, et surtout qui interpelle. On ne peut pas se vider l´esprit longtemps sur un beau paysage sans qu´il ne se mette de nouveau à tourner en boucle sur tout ce qu´il voit, sur les conditions de vie, sur la pauvreté, sur les différences et toutes ces choses qu´il essaie d´assimiler sans vraiment y arriver. Alors j´en arrive toujours à la même conclusion. Je suis au Pérou, et j'ai beaucoup de chance.